samedi 3 décembre 2022

LE PLAISIR ET LA RÉALISATION



Déjà 10 ans sans prendre part à des courses majeures(Waterfront Marathon - 2012), j'ai décidé de prendre part en 2022 à un marathon. Durant toutes ces années, je n'avais jamais pensé refaire un marathon car j'avais poussé la machine à un niveau au delà de mon corps mais également de ma tête. Je gardais ma tête à la course en entrainant des athlètes mais on dirait que ma tête ne voulait plius être confronter au mal. 

Au décès de ma mère en 2019, je me suis remis à penser de me remettre mon corps dans une shape de coureur(et non de bikeur durant les années précédentes). Par contre, la tête d'un coureur se rappelle des paces du passé mais le corps, lui, n'aime pas ca. Donc, la progression était avec des hauts et des bas selon comment mon corps réagissait. Finalement, la COVID a frappé et par la suite, ce fut une manière de passer à travers et à l'été 2021, j'ai commencé à croire à l'idée de refaire le seul marathon non terminé de ma carrière, le seul dont ma mère ne pas vu complété, soit BOSTON. Pour s'y faire, il fallait que je passe l'hiver 2021-22 sans blessure et je me suis mis au défi auprès de mes athlètes que si je n'étais pas blessé, j'allais m'inscrire à un marathon. Les semaines se sont succédées pour finalement me retrouver en mars sans blessure et une bonne forme. Donc, l'inscription.

Comme j'étais le coach, ma planif était celle de mes athlètes mais 3 semaines avant. Eux devaient se rendre à Boston et moi Toronto, le 1er mai. Donc, cela n'était pas optimal car j'ai peaké 3 semaines avant. Donc, le dernier mois fut difficile car je devais "surfer" sur ma forme. Pour la première fois en 10 ans, je me retrouvais confronter à une pression autre que celle du travail. L'objectif était de me rendre au "finish" afin de prendre part à Boston mais également me donner une chance de faire le Marathon de Berlin. Le marathon de Toronto est le seul marathon qui se retrouve dans une plage horaire sans que la chaleur ait un impact mais également un parcours favorable.

Mon objectif était de courir sous les 2h40. 10 ans sans se mettre de pression, sans penser à la météo le jour de la course. J'ai toujours été malchanceux sur les conditions les jours de marathon. 2021 n'a pas menti à nouveau, 0 C et des vents de 50km/h dans le dernier 10k. J'ai passé au demi sur le pace 1h20. À ce moment, je savais que c'était agressif de rester à ce pace pour finir car mes ischios tiraient déjà. Donc, on s'est mis sur le pace jusqu'à la fin. Le dernier 10k fut très difficile car vent et solo. J'ai finalement terminé le marathon au 6e rang(à 2 sec du 5e) mais surtout qualifié à Boston et Berlin avec un 2h45.

Maintenant, 2023 s'annonce avec l'objectif de courir Boston et un horizon de Berlin en 2024. D'ici là, si la santé me le permet, j'aimerais bien m'attaquer à quelques records du Québec dans les catégories d'âge master.

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Francois